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Le Protocole dAccord Préélectoral

Le Protocole d’Accord Préélectoral (PAP), définition

Table des matières

La mise en place du Comité Social et Économique (CSE) est une obligation légale pour toute entreprise d’au moins 11 salariés sur une période de 12 mois consécutifs. Afin d’organiser les élections professionnelles dans des conditions transparentes et conformes au Code du travail, il est impératif de négocier et de signer un protocole d’accord préélectoral (PAP).

Le protocole d’accord préélectoral est un document fondamental qui encadre l’ensemble des modalités d’organisation du scrutin. Il fixe notamment la répartition des sièges entre les collèges électoraux, les modalités de vote (présentiel, électronique, par correspondance), ainsi que les conditions d’éligibilité des candidats et électeurs. Il résulte d’une négociation entre l’employeur et les organisations syndicales représentatives de l’entreprise. Son élaboration est une étape clé du processus électoral, et son absence peut entraîner la nullité des élections.

Cet article détaille en profondeur le rôle et l’importance du protocole d’accord préélectoral, en répondant aux questions essentielles :

  • Quels sont les objectifs et les obligations du PAP ?
  • Que doit-il contenir ?
  • Qui est chargé de sa négociation et de sa signature ?
  • Quelles sont les règles de validité et les recours en cas de litige ?


Analyse des enjeux du protocole d’accord préélectoral, une étape incontournable pour garantir la légitimité et la conformité des élections du CSE.

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Définition et objectifs du protocole d’accord préélectoral (PAP)

Le protocole d’accord préélectoral (PAP) est un document fondamental dans l’organisation des élections professionnelles du Comité Social et Économique (CSE). Prévu par le Code du travail, il est négocié entre l’employeur et les organisations syndicales représentatives avant le déroulement du scrutin. Son objectif est de fixer les règles encadrant l’élection des représentants du personnel afin de garantir une procédure transparente et conforme aux obligations légales.

Le PAP précise notamment la répartition des sièges entre les collèges électoraux, les modalités de vote et les conditions d’éligibilité des candidats et électeurs. Sa signature constitue une étape obligatoire du processus électoral et conditionne la validité du scrutin.

Les objectifs du protocole d’accord préélectoral

Le PAP vise à garantir une organisation électorale structurée et impartiale en définissant des règles précises applicables à tous les acteurs concernés. Il poursuit plusieurs objectifs majeurs :

  • Assurer une organisation électorale claire et équitable : en définissant en amont les modalités du scrutin, le PAP permet d’éviter toute contestation liée à l’organisation des élections.
  • Garantir le respect du Code du travail : en fixant les règles de vote, la répartition des sièges et les conditions d’éligibilité, il veille à ce que les élections professionnelles soient conformes aux exigences légales.
  • Encadrer la répartition des sièges et des électeurs : il définit le nombre de sièges attribués à chaque collège électoral en fonction des effectifs et précise la liste des salariés pouvant voter et se porter candidats.


Les conséquences en cas d’absence de protocole

L’absence de protocole d’accord préélectoral entraîne des risques juridiques et organisationnels importants. Sans PAP, l’employeur ne peut pas organiser les élections du CSE de manière régulière, ce qui peut conduire à l’annulation du scrutin.

Si aucun accord n’est trouvé entre l’employeur et les syndicats sur des points essentiels tels que la répartition des sièges ou des électeurs, la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) peut être saisie pour arbitrer le différend. En l’absence de protocole signé, l’employeur peut être contraint de fixer unilatéralement certaines modalités, mais cette situation augmente le risque de contestation devant le tribunal judiciaire.

L’absence de CSE dans une entreprise soumise à cette obligation peut également exposer l’employeur à des sanctions pénales, notamment en cas de carence avérée dans l’organisation des élections.

Le contenu du protocole d’accord préélectoral (PAP)

Le protocole d’accord préélectoral encadre l’organisation des élections professionnelles du Comité Social et Économique en définissant les modalités du scrutin et les conditions de représentation des salariés. Ce document comprend des clauses obligatoires, des clauses facultatives et des clauses interdites.

Les clauses obligatoires

Certaines dispositions doivent impérativement figurer dans le protocole d’accord préélectoral pour garantir la conformité des élections avec le Code du travail. Ces clauses portent sur les éléments essentiels du processus électoral :

  • La répartition des sièges et des collèges électoraux : le PAP fixe la répartition des sièges entre les différents collèges électoraux (ouvriers/employés, techniciens/agents de maîtrise, cadres) en fonction des effectifs de l’entreprise. Il précise également la répartition des électeurs dans chaque collège.
  • Les modalités de vote : le protocole définit si le scrutin se déroulera en présentiel, par vote électronique, par correspondance, ou selon une combinaison de ces méthodes. En cas de recours au vote électronique, un accord spécifique doit être signé, mentionnant notamment le prestataire retenu.
  • Le déroulement des opérations électorales : le document précise les dates des scrutins, les délais pour la communication aux salariés et les modalités de dépôt des candidatures. Il encadre également la mise à disposition des listes électorales et l’affichage des informations essentielles au bon déroulement des élections.


L’absence de ces clauses dans le protocole pourrait remettre en cause la validité des élections et entraîner leur annulation par la justice en cas de contestation.

Les clauses facultatives

Certaines dispositions peuvent être intégrées au protocole à la suite d’une négociation entre l’employeur et les organisations syndicales. Elles ne sont pas obligatoires mais permettent d’adapter le scrutin aux spécificités de l’entreprise :

  • L’augmentation du nombre de sièges : bien que la loi fixe un nombre minimal de représentants en fonction des effectifs, le protocole peut prévoir une augmentation du nombre de sièges afin d’améliorer la représentation des salariés.
  • L’organisation des élections hors temps de travail : par défaut, le vote se déroule pendant le temps de travail. Toutefois, un accord unanime entre les syndicats et l’employeur peut permettre d’organiser le scrutin en dehors des heures de travail, sous réserve de respecter l’égalité d’accès au vote.
  • La représentation des travailleurs isolés : dans certaines entreprises où les salariés sont dispersés sur plusieurs sites ou exercent en télétravail, le protocole peut inclure des dispositions spécifiques pour garantir leur participation au scrutin.


Ces clauses offrent une marge de manœuvre dans l’organisation des élections, mais leur mise en place nécessite un consensus entre les parties prenantes.

Les clauses interdites

Le protocole d’accord préélectoral ne peut pas contenir de clauses allant à l’encontre des principes généraux du droit électoral ou du Code du travail. Certaines dispositions sont expressément interdites, notamment :

  • Les clauses moins favorables aux salariés que la législation en vigueur : il est interdit de réduire le nombre de sièges en dessous du seuil légal ou de limiter l’accès au vote pour certaines catégories de salariés. Par exemple, une clause interdisant aux salariés à temps partiel de voter serait considérée comme illégale.
  • Les dispositions contraires aux règles de représentativité : toute mesure visant à restreindre la possibilité pour certains syndicats de présenter des candidats serait considérée comme abusive et pourrait invalider le scrutin.


L’insertion de clauses interdites dans le protocole peut entraîner la nullité des élections et donner lieu à un contentieux devant le tribunal judiciaire.

Qui négocie et signe le protocole d’accord préélectoral ?

La négociation et la signature du protocole d’accord préélectoral relèvent d’un cadre réglementé visant à assurer la transparence et l’équité des élections professionnelles du CSE. L’employeur a l’obligation de prendre l’initiative de cette négociation et d’y associer les organisations syndicales concernées.

L’initiative de l’employeur

L’employeur est tenu d’engager le processus de négociation du protocole d’accord préélectoral dès lors que des élections professionnelles doivent être organisées. Son rôle consiste notamment à convoquer les syndicats pour discuter des modalités du scrutin et aboutir à un accord formalisé.

La convocation des organisations syndicales doit être réalisée au moins 15 jours avant la réunion de négociation. L’employeur peut utiliser différents moyens de communication :

  • Affichage dans les locaux de l’entreprise, accessible à l’ensemble des salariés.
  • Courrier recommandé avec accusé de réception, garantissant une preuve de notification.
  • Courriel avec accusé de réception, utilisé en complément d’autres moyens pour assurer la bonne transmission de l’information.


Si l’employeur omet de convoquer les syndicats ou ne respecte pas les délais légaux, la validité des élections peut être contestée devant le tribunal judiciaire, ce qui peut entraîner leur annulation.

Les syndicats invités à la négociation

L’employeur doit inviter à la négociation du protocole d’accord préélectoral toutes les organisations syndicales remplissant les conditions fixées par le Code du travail.

Ces organisations comprennent :

  • Les syndicats représentatifs dans l’entreprise ou l’établissement, c’est-à-dire ceux ayant obtenu une reconnaissance de représentativité selon les critères légaux (audience électorale, indépendance, respect des valeurs républicaines, etc.).
  • Les syndicats ayant constitué une section syndicale au sein de l’entreprise, même s’ils ne sont pas représentatifs au sens strict.
  • Les syndicats affiliés à une organisation syndicale représentative au niveau national et interprofessionnel, comme la CGT, la CFDT, FO, la CFE-CGC ou la CFTC.


Si aucun syndicat ne répond à l’invitation ou ne se présente aux négociations, l’employeur peut alors fixer unilatéralement les modalités des élections, sous réserve de respecter les dispositions légales.

Les règles de signature et de validation

La validation du protocole d’accord préélectoral repose sur des règles précises, qui varient en fonction des clauses négociées.

  • La règle de la double majorité : certaines clauses du protocole doivent être adoptées à la majorité des syndicats ayant participé à la négociation et ayant recueilli la majorité des suffrages exprimés lors des dernières élections professionnelles. Cette règle s’applique notamment à la répartition des sièges et des électeurs entre les collèges électoraux ainsi qu’aux modalités de vote (présentiel, vote électronique, vote par correspondance).
  • L’unanimité pour certaines décisions : deux points spécifiques du protocole ne peuvent être modifiés qu’avec l’accord unanime de toutes les organisations syndicales représentatives participant à la négociation. Il s’agit de la modification du nombre et de la composition des collèges électoraux et de l’organisation des élections en dehors du temps de travail.


Si aucun accord n’est trouvé sur ces points, la répartition des sièges et des électeurs peut être fixée par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS), tandis que les autres modalités du scrutin restent sous la responsabilité de l’employeur.

En l’absence de signature d’un protocole conforme aux règles de validité, le processus électoral peut être contesté, compromettant la mise en place du CSE et l’exercice de la représentation des salariés au sein de l’entreprise.

Les règles de validité du PAP et recours en cas de litige

Le protocole d’accord préélectoral est un document encadré par des règles précises visant à garantir la transparence et la régularité des élections professionnelles. Pour être valide, il doit respecter plusieurs critères légaux et peut faire l’objet de recours en cas de désaccord entre les parties prenantes.

Les critères de validité du protocole

Pour être juridiquement valable, le protocole d’accord préélectoral doit remplir deux conditions essentielles :

  • La signature des syndicats représentatifs : le PAP doit être signé par une majorité d’organisations syndicales ayant participé à la négociation et ayant obtenu au moins 50 % des suffrages exprimés lors des précédentes élections professionnelles. Cette règle garantit que les conditions de vote et de répartition des sièges soient acceptées par une majorité d’acteurs sociaux.
  • Le respect des conditions du Code du travail : le contenu du protocole doit être conforme aux dispositions légales, notamment en ce qui concerne la répartition des sièges, les modalités de vote et l’information des salariés. Toute clause contraire aux règles du Code du travail peut entraîner l’annulation du protocole et, par conséquent, des élections professionnelles.


Si le protocole ne respecte pas ces conditions, il peut être contesté et les élections peuvent être déclarées irrégulières.

Les recours possibles

En cas de litige ou de désaccord lors de la négociation du protocole d’accord préélectoral, plusieurs solutions sont envisageables pour résoudre le différend :

  • La saisine de la DREETS en cas de désaccord : si les parties ne parviennent pas à un accord sur la répartition du personnel et des sièges entre les collèges électoraux, elles peuvent saisir la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS). Celle-ci a compétence pour arbitrer ces points spécifiques. Durant la procédure, le processus électoral est suspendu et les mandats en cours sont prolongés jusqu’à la proclamation des résultats de la nouvelle élection.
  • La contestation devant le tribunal judiciaire : si une irrégularité est constatée dans l’élaboration ou la mise en œuvre du protocole, tout salarié, syndicat ou même l’employeur peut saisir le tribunal judiciaire pour demander l’annulation du processus électoral. Cette contestation doit être formulée dans un délai de 15 jours suivant la publication des résultats des élections.
  • L’annulation des élections en cas d’irrégularité : si une faute est constatée dans la négociation ou l’application du protocole (exclusion d’un syndicat représentatif, répartition des sièges non conforme, information insuffisante des salariés, etc.), le juge peut décider d’annuler totalement les élections. Dans ce cas, l’entreprise devra organiser un nouveau scrutin dans un délai de six mois.


Le respect strict des règles de négociation et de validation du protocole d’accord préélectoral est donc essentiel pour éviter tout contentieux et garantir la légitimité des représentants élus.

Quelles sont les conséquences en cas d’absence ou d’échec des négociations ?

L’élaboration du protocole d’accord préélectoral repose sur une négociation entre l’employeur et les organisations syndicales représentatives. Toutefois, il arrive que cette négociation n’aboutisse pas, soit en raison de l’absence de syndicats lors des discussions, soit en raison d’un désaccord persistant sur certaines clauses du protocole. Selon la situation, différentes conséquences peuvent en découler.

Absence de négociation

Si aucun syndicat ne répond à l’invitation de l’employeur à négocier le protocole d’accord préélectoral, ce dernier peut fixer unilatéralement les modalités des élections professionnelles du CSE.

Dans ce cas, il définit seul :

  • La répartition des sièges entre les collèges électoraux,
  • Les conditions d’éligibilité des candidats et des électeurs,
  • Les modalités de vote et d’organisation du scrutin.


Cependant, cette situation présente un risque important : si un syndicat ou un salarié conteste les modalités mises en place par l’employeur, les élections peuvent être invalidées par le tribunal judiciaire. L’employeur doit donc veiller à respecter scrupuleusement les règles fixées par le Code du travail pour éviter toute contestation.

Échec des négociations

Lorsque les parties engagées dans la négociation du protocole d’accord préélectoral ne parviennent pas à un consensus sur certains points fondamentaux, plusieurs recours sont possibles.

  • Intervention de la DREETS : si le désaccord porte sur la répartition des sièges entre les collèges électoraux ou sur la répartition du personnel dans ces collèges, la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) peut être saisie pour trancher le différend. Tant qu’une décision n’a pas été rendue, le processus électoral est suspendu.
  • Recours devant le tribunal judiciaire : si l’une des parties estime que le protocole signé présente des irrégularités ou que l’absence d’accord compromet le bon déroulement des élections, elle peut saisir le tribunal judiciaire. Celui-ci pourra statuer sur la légalité des décisions prises unilatéralement par l’employeur et, le cas échéant, annuler l’élection.

Suspension du processus électoral et prolongation des mandats

Lorsque la DREETS est saisie pour arbitrer un différend sur le protocole d’accord préélectoral, le processus électoral est suspendu jusqu’à la prise de décision. Pendant cette période, les mandats en cours des membres élus du CSE sont prolongés jusqu’à la proclamation des résultats du nouveau scrutin.

Si la situation de blocage persiste et empêche la tenue d’élections régulières, l’entreprise risque de se retrouver sans instance représentative du personnel, ce qui peut avoir des conséquences juridiques et sociales, notamment en cas de litige collectif ou de réorganisation interne nécessitant la consultation du CSE.

Existe-t-il des modèles de protocole d’accord préélectoral ?

La rédaction d’un protocole d’accord préélectoral suit un cadre strict défini par le Code du travail, mais il est possible de s’appuyer sur des modèles types pour faciliter son élaboration. Ces modèles permettent de structurer le document et d’y intégrer les clauses obligatoires tout en l’adaptant aux spécificités de chaque entreprise.

Présentation des modèles types disponibles

Plusieurs organismes spécialisés dans le droit du travail et la gestion des instances représentatives du personnel mettent à disposition des modèles de protocole d’accord préélectoral. Ces documents types contiennent généralement :

  • Une introduction précisant le contexte et la base légale du protocole.
  • Les clauses obligatoires relatives à la répartition des sièges, aux modalités de vote et aux conditions d’éligibilité.
  • Les clauses facultatives pouvant être ajoutées en fonction des accords entre l’employeur et les syndicats.
  • Les signatures des parties prenantes validant le protocole.


Ces modèles servent de guide mais nécessitent des ajustements en fonction des besoins spécifiques de l’entreprise et du dialogue social en place.

Ressources officielles

Parmi les sources fiables proposant des modèles de protocole d’accord préélectoral, on retrouve notamment :

  • Les Éditions Francis Lefebvre, qui fournissent des modèles actualisés et conformes aux dernières évolutions législatives.
  • Les organisations patronales et syndicales, qui peuvent proposer des exemples adaptés aux particularités de chaque secteur d’activité.
  • Le ministère du Travail, via les DREETS, qui peut fournir des documents de référence pour aider à la rédaction du protocole.


Bien que les modèles types soient une base précieuse, chaque entreprise doit personnaliser son protocole d’accord préélectoral pour tenir compte de ses effectifs, de son organisation interne et des éventuelles spécificités de son secteur.

Les éléments à adapter peuvent inclure :

  • La répartition des sièges en fonction des catégories de salariés et des effectifs réels.
  • Le choix des modalités de vote (présentiel, vote électronique, par correspondance).
  • L’ajout de clauses facultatives spécifiques à l’entreprise, comme la représentation des travailleurs isolés ou l’organisation du scrutin hors temps de travail.


Un protocole mal adapté ou incomplet peut entraîner des contestations et, dans certains cas, l’annulation des élections. Il est donc recommandé de s’appuyer sur des modèles existants tout en veillant à leur conformité avec les exigences légales et les réalités de l’entreprise.

Le protocole d’accord préélectoral est une étape essentielle dans l’organisation des élections professionnelles du Comité Social et Économique. Il encadre les modalités du scrutin, garantit une répartition équitable des sièges entre les collèges électoraux et assure la conformité du processus électoral avec les dispositions du Code du travail.

Une négociation rigoureuse du protocole permet d’éviter les litiges et les contestations susceptibles de compromettre la validité des élections. Un accord clair et équilibré entre l’employeur et les organisations syndicales renforce la transparence du processus électoral et assure la légitimité des représentants élus. Un protocole bien négocié est également un gage de stabilité pour le dialogue social au sein de l’entreprise, garantissant une meilleure représentation des salariés et une prise en compte efficace de leurs intérêts.

Compte tenu de l’importance du protocole d’accord préélectoral et des nombreuses exigences légales qui l’entourent, il est recommandé de s’appuyer sur des modèles types et de solliciter l’avis d’un expert en droit du travail en cas de doute. Une approche méthodique et rigoureuse dans l’élaboration du protocole est la meilleure garantie d’élections professionnelles incontestables et d’une représentation solide des salariés au sein du CSE.

Le protocole d’accord préélectoral (PAP) : l'essentiel

Qu’est-ce que le protocole d’accord préélectoral (PAP) ?

Le protocole d’accord préélectoral est un document négocié entre l’employeur et les syndicats avant les élections du CSE. Il définit les règles du scrutin, la répartition des sièges et les modalités de vote.

L’employeur doit inviter les syndicats représentatifs de l’entreprise, ceux ayant une section syndicale et les syndicats affiliés à une organisation représentative nationale.

Si aucun accord n’est trouvé, l’employeur peut fixer certaines modalités. En cas de désaccord sur la répartition des sièges, la DREETS peut être saisie pour arbitrage.

Oui, des modèles types sont disponibles via des organismes spécialisés comme les Éditions Francis Lefebvre, les DREETS ou certaines organisations syndicales.